Chaque année et pendant quelques jours à la fin de l'hiver, lors des migrations pré et postnuptiales, les Crapauds communs comme tous les amphibiens subissent une véritable hécatombe. Malgré la faible amplitude de leurs déplacements, quelques kilomètres, parfois quelques centaines de mètres seulement, nombre d'entre eux finissent leur vie aplatis sous les roues d'un véhicule, dans la plus grande indifférence. Sachant qu'un crapaud avance de quelques dizaines de mètres par heure, il lui faut environ quinze minutes pour traverser une route à deux voies. D'où la nécessité de mettre en place des Crapauducs ou des filets temporaires (barrières-pièges avec des seaux enterrés). Ces derniers demandent une surveillance accrue pour cause du braconnage des Grenouilles rousses qui migrent en même temps. Mais cette solution qui exige une certaine mobilisation, est encore peu adoptée.
D'autres menaces compromettent la survie du Crapaud commun :
La destruction et l'assèchement des zones humides indispensables à l'accouplement, les pesticides, l'écrasement par les chevaux, les chiens et les nombreux suiveurs lors des chasses à courre en forêt, le salage des routes en hiver qui fait imploser les batraciens présent dans les fossés, etc.
Comme tous les amphibiens, le Crapaud commun est en danger. Les effectifs sont en forte régression en France et dans le monde. La destruction et le déplacement des œufs ou des têtards sont strictement interdits.